Le Bistrot du Coin
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 fantasy- science fiction

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val

val


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MessageSujet: fantasy- science fiction   fantasy- science fiction I_icon_minitimeMer 16 Jan - 13:09

les portes de la morts de Margaret Weis et Tracy Hickman en 7 tomes


tome 1: l'aile du dragon
Au Mi-Royaume d'Arianus, les humains, les elfes et les nains se battent pour le contrôle de l'eau, si précieuse.
Bien au-dessus de leurs combats à dos de dragons, vivent les mystériaques; et sous leurs pieds, bien loin, inconnues, se trouvent les Portes de la Mort. Bientôt, des forces magiques vont rompre l'équilibre de ces trois royaumes: Hugh-la-Main, assassin patenté, est chargé de tuer le fils du roi d'Arianus tandis qu'au Bas-Royaume, on fomente une révolution. Mais un sinistre mage a pour ambition de tous les dominer.
Il faudra sans doute pour cela ouvrir les Portes de la Mort.


fantasy- science fiction Portes1


tome 2 : l'étoile des elfes
Les Patryns allaient gagner la guerre. Les Sartans n'avaient plus qu'une carte à jouer. Ils n'hésitèrent pas.
Et ce fut la séparation ! L'ancien monde se dissocia en quatre univers élémentaux et les Patryns se retrouvèrent isolés dans le Vortex. Ils mirent trois mille ans à en sortir, atteignant les Portes de la Mort, qui donnent accès aux univers.
Haplo fut choisi pour les explorer, désorganiser les pouvoirs en place et préparer la nouvelle guerre. La domination des Patryns serait restaurée, les univers réunis, les Sartans écrasés.
Mais au fait, les Sartans, où étaient-ils ? Dans le Royaume de l'Air, l'explorateur n'en trouva qu'un, cherchant son peuple comme tout le monde.
Maintenant, Haplo tente sa chance dans le Royaume du Feu, un univers-jungle où les elfes et les hommes vivent dans les arbres, où les nains seuls affrontent le sol brûlant, où toutes les races se déchirent en luttes meurtrières. Haplo va-t-il retrouver là les Sartans volatilisés ?

fantasy- science fiction Portes2


tome 3 : la mer de feu
Quand Haplo le Patryn arrive à Abarrach, il prend une vague de magma en pleine figure. Heureusement, son vaisseau est protégé par les runes.
Abarrach, le monde de la pierre, n'est qu'un rocher géant. L'océan de magma produit la chaleur... et les vapeurs auxquelles les nains, les elfes et les humains n'ont pas survécu. Mais les Sartans sont là. Les Sartans qui ont bouleversé les univers avant de disparaître mystérieusement.
Les voilà donc retrouvés, mais dans quel état ! Ils ont perdu le secret des runes. Incapables de se reproduire, ils pratiquent l'art interdit de la résurrection des morts, qui leur fournit des esclaves.
Cependant le magma se refroidit. La chaleur n'arrive plus. Même les morts se fâchent. S'ils tuaient tous les vivants, il n'y aurait plus que des morts égaux entre eux.
Allons, Haplo n'aura pas de mal à déstabiliser ce monde agonisant.

fantasy- science fiction Portes-mort3



tome 4 : le serpent mage
Pourquoi le monde est-il divisé ? Les Sartans le savent, mais ils ont disparu. Les habitants doivent bien sentir que les royaumes se détériorent mais, pour comprendre, il faut franchir les Portes de la Mort. C'est ce que fait Haplo le Patryn qui part explorer le royaume de l'eau.
Il y trouve des îles sous-marines entourées de bulles d'air où les nains, les elfes et les hommes vivent en paix. Mais les terrifiants Dragons-Serpents prennent leurs princesses en otages. Haplo arrive là-dessus, sa nef se désintègre... et il se retrouve dans un mauvais pas !
Le très curieux Alfred survient à point pour retrouver les Sartans de la légende, qu'il avait cherchés dans tous les royaumes. Mais pourquoi ces êtres semi-devins se révèlent-ils froids, soupçonneux et arrogants ? Vite, il faut fuir. Et les Dragons-Serpents ne sont pas loin. Haplo non plus.

fantasy- science fiction Portes-mort4


tome 5 : la main du chaos
"Le niveau de la mer monte lentement. J'ai connu le mal dans le Labyrinthe, mais je n'ai jamais rien vu de pareil. La puissance des reptiles - que les menschs appellent serpents-dragons - est redoutable et chaotique. Ils nous cajolent et nous flattent, ils n'ont ni honneur ni dignité. Je dois retourner dans le Nexus et prévenir mon Seigneur du danger.
L'eau commence à s'infiltrer sous la porte. Le chien aboie, comme pour la faire fuir. Si les reptiles franchissent les Portes de la Mort, les quatre mondes seront anéantis. Mon peuple sera voué à la souffrance. Tout l'univers ne sera plus qu'une prison.
L'eau m'arrive à la cheville. Le chien a cessé d'aboyer. Seul le vaisseau que j'ai dérobé aux nains, renforcé par les runes, peut me faire passer les Portes de la Mort. Le temps presse. Il faut que je reprenne mon vaisseau. Pourquoi n'y a-t-il aucune trace des reptiles ? Qu'est-ce qu'ils manigancent ?"

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tome 6 :voyage au fond du labyrinthe
Xar, Seigneur du Naxus, est passé dans le monde brûlant d'Abarrach pour apprendre l'art des nécromants : quand il aura levé une armée de morts, qui l'empêchera de conquérir les quatre mondes ? Surtout s'il parvient à retrouver la Septième Porte, utilisée autrefois par les Sartans pour opérer la Séparation : quiconque y entre peut aussi bien créer des mondes que détruire ceux qui existent.
Il est donc urgent de retrouver Haplo, qui sait où est la Septième Porte. Xar envoie un Patryn pour le tuer et rapporter son cadavre ; après quoi la nécromancie permettra de le rappeler à la vie et d'en faire un esclave sans âme. Le coup ne peut pas manquer : l'assassin est quelqu'un en qui Haplo a toute confiance. Cependant, Hugh-la-Main, armé de la Lame Maudite des Sartans, cherche aussi Haplo pour le tuer.
Et ce qui devait arriver arrive : la Lame Maudite devient folle, et tous les combattants luttent pour leur vie dans l'abominable Labyrinthe. Lequel sera bientôt cerné par l'armée du mal...

fantasy- science fiction Portes6



tome 7 : la septième porte
L'univers est devenu un piège : le Nexus vient d'être incendié par les Dragons-Serpents ; les Patryns, refoulée dans le Labyrinthe, luttent pour ne pas s'y laisser enfermer.
Quant au Seigneur du Nexus, il est à Nécropolis et veut savoir où est la Septième Porte. Mais ni Haplo, torturé à mort, ni Alfred ne passent aux aveux. Car Haplo a un plan, et Alfred le connaît : il communique encore avec le corps inerte de son vieil ami. Quand la bataille finale s'engage, l'enjeu n'est pas seulement la victoire, mais la place qu'occuperont les combattants à l'instant où sera détruite la Septième Porte.
Certains auront l'avenir devant eux. Quant aux autres, eh bien... il leur restera l'éternité pour y penser.

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val

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MessageSujet: la maison de la nuit de P. C. Cast et Kristin Cast   fantasy- science fiction I_icon_minitimeJeu 17 Jan - 10:01

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il y a 14 tomes, 7 déjà en France le 8 sort en février 2013

chapitre un du tome 1


Juste au moment où je me disais que ma journée n'aurait pas pu être pire, je vis un mort devant mon casier. Kayla, lancée dans l'un de ses interminables bavardages, que j'appelle Kayblabla, ne le remarqua même pas. Du moins ,au début. A vrai dire, quand j'y repense, je crois que personne à part moi ne le vit avant qu'il se mette à parler : une preuve supplémentaire de ma dramatique incapacité à me fondre dans la masse.
- Non mais, Zoey, je te jure que Hearth ne s'est pas tant soûlé que ça, après le match! tu es trop dure avec lui.
- C'est ça, dis je d'un air absent. Bien sûr.
Je fus encore secoué par une quinte de toux. Je me sentais malade comme un chien. Je devais avoir attrapé ce que M.Wise, mon prof de biologie cinglé -et c'est un euphémisme-, appelle le <<virus de l'adolescence>>.
Si je mourais, au moins je pourrais échapper au contrôle de géométrie, annoncé pour le lendemain. Il n'est pas interdit de rêver, non ?
- Ho, Zoey, je te parle! il n'a bu que quatre...
bon, peut être six bières, et disons trois petits verres de gin. Tout ça parce que tes imbéciles de parents t'avaient forcée à rentrer à la maison dès la fin du match.
Nous échangeâmes un regard entendu en repensant à la dernière injustice que m'avaient infligé ma mère et mon <<beauf-père>>, le loser qu'elle avait épousé trois longues années plus tôt. Puis, après une pause d'une demi-seconde, Kay repartit de plus belle.
- C'était pour fêter l'évènement. Quand même, on a battu l'équipe de football américain de lycée d'Union! s'exclama-t-elle en me secouant par l'épaule et en rapprochant son visage du mien. Hé ho! ton copain....
- Mon ex-copain, rectifiai-je en m'efforçant de ne pas lui tousser à la figure.
- Arrete! Hearth est notre attaquant, je te rappelle! il est obligé de fêter ça! ça fait des millions d'années que le lycée de Broken Arrow n'a pas battu celui d'Union.
- Seize ans.
J'ai beau être nulle en maths, à coté de Kay, je passe pour un génie.
- Oui, oui. Ce qui compte, c'est qu'il était heureux. Tu devrais le lâché un peu.
- Ce qui compte, C'est qu'il en est à sa cinquième cuite de la semaine! Je suis désolé, mais je n'ai pas envie de sortir avec un mec qui voulait à la base joueur de foot universitaire, et donc dont le pricipal but dans la vie, maintenant, est de descendre un pack de six sans vomir. Sans parler du fait que toute cette bière, ça va le faire grossir.
Une nouvelle quinte me fit taire. La tête me tournait ; j'inspirai à fond pour calmer cette satanée toux. Kay ne s'en aperçu même pas.
- Berk! Hearth, gros! je n'aimerais pas voir ça!
- Et, quand je l'embrasse, j'ai l'impression d'être avec un vieux poivrot.
Elle fit la grimace.
- Oui, enfin...il est quand même sexy....
Je levais les yeux au ciel, sans tenter de dissimuler l'agacement que m'inspirait ce genre de remarque.
- Tu râles trop quand tu es malade! En tout cas, tu ne peux pas imaginer l'air de chien battu qu'il avait au déjeuner. Il ne pouvait même pas...
C'est alors que je le vis. Le type mort. Bon, je compris vite qu'il n'était pas réellement mort. Il était...non mort. Ou non humain. Enfin, un peu importe ; les scientifiques emploient un terme, les gens normaux emploient un autre, mais c'est du pareil au même. Bref, sa nature ne faisait aucun doute : il émanait de lui une puissance incroyable, maléfique. De plus, il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir sa marque, un croissant de lune bleu saphir sur son front, accompagné d'entrelacs tatoués qui encadraient ses yeux du même bleu. C'était un vampire. Encore plus effroyable, un traqueur.
Et il se tenait devant mon casier!
- Zoey, tu ne m'écoutes pas! me reprocha Kay.
Le vampire se mit alors à parler, et ses mots, dangereux et séduisant, comme du sang mêlé à du chocolat fondu, glissèrent jusqu'à moi :
- Zoey Montgomry! La nuit t'a choisis ; ta mort sera ta renaissance. La nuit t'appelle ; prête l'oreille à sa douce voix. Ton destin t'attend à la maison de la nuit!
Puis il leva un long doigt blanc et le pointa sur moi. Alors que mon front explosait de douleur, Kayla poussa un hurlement.

Lorsque les points lumineux disparurent enfin de mon champ de vision, je vis le visage blême de mon amie à quelque centimètres du mien.
Comme toujours, je dis le première stupidité qui me passaient par la tête :
- Kay, tes yeux sortent de leurs orbites ; on dirait un poisson.
- Il t'a marquée. Oh, Zoey! tu as une marque sur le front!
Elle passa une main tremblante contre ses lèvres blanches pour réprimer un sanglot.
Je m'assis et toussait, puis je me frottai le front entre les deux sourcils. j'avais l'impression qu'une guêpe m'y avait piquée. La douleur irradiait dans tout mon visage, et je luttais contre l'envie de vomir.
- Zoey! s'écria Kay, en larme. Oh non! Ce type était un traqueur - un traqueur- un traqueur de vampire!
- Kay, lui dis-je en clignant des yeux pour tenter de chasser la douleur. Arrête de pleurer, tu sais que je déteste ça .
Je voulus lui donner une tape rassurante sur l'épaule, mais elle recula d'un bond. Je n'arrivais pas à le croire : on aurait dit qu'elle avait peur de moi! elle dut s'apercevoir qu'elle m'avait blessée, car elle se lança aussitôt dans un kayblabla éperdu.
- oh! Zoey! qu'est ce que tu vas faire? tu ne peux pas partir là bas,tu ne peux pas devenir l'une de ces...de ces horreurs. C'est impossible! Avec qui j'irai voir les matchs de foot, maintenant ?
Pendant toute sa tirade, elle s'était tenue à distance. Je réprimai une terrible envie de fondre en larmes à mon tour. J'étais vraiment douée pour cacher mes émotions. Il faut dire que j'avais eu trois ans d'entraînement.
- T'inquiète, je vais m'en sortir. C'est sans doute...sans doute une erreur, mentis-je.
Je ne parlais pas vraiment ; je laissais les mots s'échapper de ma bouche. Je me levais en grimaçant de douleur,je sentis une pointe de soulagement en m'apercevant que Kay et moi étions seule dans le couloir. Je faillis rire comme une hystérique. Si je n'avais pas flippé à cause de mon contrôle de géométrie, je ne serais pas retournée prendre le livre dans mon casier. Le traqueur m'aurait alors trouvée devant le lycée au milieu des mille trois cents élèves, en train d'attendre ce que ce stupide clone de Barbie qui me sert de soeur appelle les <<grandes limousines jaunes>>. J'avais une voiture, mais on avait l'habitude de traîner avec les élèves moins chanceux, ceux qui devaient prendre le bus, d'autant plus que c'était un excellent moyen de savoir qui draguait qui.
Ah! En fait il y avait un autre élève dans le couloir, un ringard grand et maigre aux dents pourries, sur lesquelles j'avais malheureusement une vue dégagée car il me dévisageait, bouche bée, comme si j'étais une extraterrestre.
J'eus une autre quinte de toux, cette fois grasse et répugnante. La pauvre type poussa un gémissement aigu et partit en courant vers la salle de Mme Day, serrant un jeu d'échecs contre sa poitrine osseuse. J'en déduisis que le club se réunissait désormais le lundi après les cours.
Tout à coup, je me posai une tonne de questions. Les vampires jouent-ils aux échecs ? Existe-t-il des vampires ringards ? Des vampires pom-pom girls ? Des orchestres de vampires ? Et des vampire emo, ces mecs en jeans de fille avec d'horribles franges qui leur cachent la moitié du visage ? Ou bien ressemblent-ils à ces gothiques épouvantables qui n'aiment pas trop se laver ? Vais-je me transformer en gothique ? Ou, pire, en emo ? Je n'aimais pas particulièrement m'habiller en noir, du moins pas tout le temps, et je n'aimais pas d'aversion pour l'eau et le savon, ni une envie irrépressible de changer de coupe de cheveux et de me barbouiller les yeux de crayon noir.
Alors que toutes ces pensées tourbillonnaient dans mon esprit, un autre éclat de rire hystérique tenta de se frayer un chemin dans ma gorge. Je fus presque soulagée qu'il se transforme en toux.
- Zoey ? tu vas bien ? lança Kayla d'une voix aigue, comme si quelqu'un l'avait pincée.
Elle avait encore reculé d'un pas.
Je soupirai et sentis la colère monter en moi. Je n'avais pas demander a être marquée! Kay était ma meilleure amie depuis le CE2, et voilà qu'elle me regardait comme si j'étais un monstre.
- Kayla, ce n'est que moi. La même personne qu'il y a une minute, une heure ou un jour! Je n'ai pas changé malgré ça, m'écriai-je en désignant mon front.
Les yeux de Kay se remplirent de nouveau de larmes. Heureusement, la sonnerie de son portable-<<Material Girl>>, de Madonna - retentit à ce moment là. Elle regarda qui appelait. Je devinai à l'expression de lapin pris dans les phares d'une voiture qu'il s'agissait de son petit ami, Jared.
- Vas-y, dis-je d'une vois lasse. Cours le rejoindre.
Son soulagement évident me fit l'effet d'une gifle.
- Tu me rappelles plus tard? me lança-t-elle en se sauvant au pas de course.
Par la porte ouverte, je la vis foncer à toute vitesse à travers la pelouse vers le parking, le portable collé à l'oreille, sans cesser de parler avec animation. A coup sûr, elle lui racontait déjà que je m'étais transformée en monstre.
Si seulement...mais rien n'était encore joué. Or, me transformer en monstre était ce qui pouvait m'arriver de mieux. J'avais deux options. La première : devenir un vampire, c'est-à-dire une abération de la nature aux yeux de la majorité des gens. La seconde : voir mon corps rejeter la Tranformation, et mourir. Pour toujours.
La bonne nouvelle, c'était que j'allais échapper au contrôle de géométrie. La mauvaise : je serais obligée de m'installer à la maison de la nuit - un pensionnat privé situé dans le centre de Tulsa, que tous mes amis appelaient la boite de vampires-, où je passerais les quatre prochaines années à subir d'innombrables mutations physiques, ainsi qu'un chamboulement total et irréversible de ma vie. A condition bien sûr que le processus ne me tue pas.
Une perspective géniale, quoi! dire que je voulais juste essayer d'être normale, malgrès mes parents réacs, mon nain de frère et ma grande soeur parfaites! je voulais réussir en géométrie, avoir de bonnes notes, entrer à l'école vétérinaire d'Oklahoma quand j'aurais enfin quitté Broken Arrow. Surtout, je voulais être un peu épanouie, du moins au lycée. A la maison, c'était mission impossible. Il ne restait que mes amis et ma vie dehors de chez moi.
Et voila qu'on allait m'enlever ça aussi.
Je me frottai le front, puis m'arrangeai les cheveux de façon qu'ils tombent devant mes yeux et cachent ma Marque. La tête baissée, comme si j'étais soudain fascinée par le carrelage, je me précipitai vers la sortie.
Je m'arrêtai au dernier moment : j'avais vu Hearth par la fenêtre. Des filles lui tournaient autour, minaudant et secouant leurs cheveux, tendis que des mecs faisaient rugir le moteur de leur grosses voitures, croyant paraître cool. Comment avais-je pu un jour être attirée par ce cirque ? Bon pour être honnête, je devais reconnaître que Hearth avait été adorable autrefois, et cela lui arrivait encore aujourd'hui. Surtout lorsqu'il réussissait à rester sombre.
Un rire haut perché, insupportable attira mon attention. Génial. Kathy Richer, la plus grosse traînée du lycée, faisait semblant de frapper Hearth. De toute évidence, elle le draguait à mort. Comme toujours Hearth ne se rendait compte de rien et restait là à lui sourire comme un débile. Décidément, cette journée n'allait pas en s'arrangeant! Pour couronner le tout, ma Coccinelle Volkswagen de 1966, le modèle bleu ciel, était garée en plein milieu de toute cette bande. Non je ne pouvais pas sortir. Je ne pouvais pas traverser leur petit groupe avec cette chose sur le front.Je ne faisais plus partie de leur monde. Je me souvenais de leur réaction quand un élève du lycée avait été choisis par un Traqueur.
Ca s'était passé à la rentrée précédente. Le Traqueur était arrivé avant le début des cours et avait repéré un des garçons qui se rendaient en classe. Je ne l'avais pas vu ; en revanche, j'avais aperçu sa victime. Il avait laissé tomber ses livres et s'était enfui, livide, la Marque luisant sur son front pâle et les joues baignées de larmes. Je n'oublierai jamais la façon dont les élèves s'étaient écartés de lui comme d'un pestiféré. Moi aussi, j'avais reculé et je l'avais dévisagé ; et pourtant j'étais vraiment désolée pour lui. Je ne voulais pas qu'on me colle l'étiquette de <<la fille qui sympathise avec les monstres>>.
Ironique, quand on y pense, non ?
J'entrai donc dans les toilettes les plus proches, heureusement vides. Il y avait trois W.C et, oui, je regardai sous les portes pour vérifier qu'il n'y avait personne. J'eus l'impression de dévisager une inconnue à l'air vaguement familier. 'était comme apercevoir une personne que vous croyez connaître, alors qu'en fait vous ne l'avez jamais vue. Eh bien, cette personne, c'était moi.
Elle avait mes yeux, couleur noisette, mais plus grands et plus ronds ; mes cheveux longs, raides et presque aussi noirs que ceux de ma grand-mère ; mes pommettes hautes ; mon nez et ma bouche, un peu large. J'avais hérité ces traits de ma grand-mère et de ses ancêtres cherokees. Cependant mon visage n'avait jamais été aussi pâle : j'avais toujours eu le teint mat, beaucoup plus foncé que celui des autres membres de ma famille. Mais peut être paraissait-il si blanc par contraste avec le croissant de lune bleu foncé gravé au milieu de mon front ? Ou peut être était-ce dû à l'affreuse lumière des néons. Je priai pour que cela vienne de l'éclairage.
J'observai de plus près le tatouage. Combiné avec mes traits cherokees, il me donnait un air primitif..Comme si j'appartenais à une époque révolue où le monde était plus vaste, plus barbare...
A ce moment précis, je sus que désormais ma vie ne serait plus jamais comme avant. L'espace d'un instant -très bref-, j'oubliai mon terrible sentiment de solitude, et une vague de plaisir me submergea. Au plus profond de moi, le sang du peuple de ma grand-mère exultait.




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MessageSujet: Chroniques des vampires de Anne Rice   fantasy- science fiction I_icon_minitimeSam 19 Jan - 14:35

fantasy- science fiction A0630de4


1- Entretien avec un vampire
2 - Lestat le vampire
3 - La Reine des damnés
4 - Le Voleur de corps
5 - Memnoch le démon
6 - Armand le vampire
7 - Merrick
8 - Le Sang et l'Or
9 - Le Domaine Blackwood
10 - Cantique sanglant


pour vous faire une idée voici un extrait d'entretien avec un vampire :

- Je vois...., dit le vampire d'un air pensif.
Puis, lentement, il traversa la pièce pour aller se poster à la fenêtre. Il y resta un long moment ; sa silhouette se découpait sur la clarté diffuse qui émanait de Divisadero Street et sur les rayons de phares des automobiles.L'ameublement de la pièce apparaissait maintenant plus clairement au jeune homme : la table de chêne ronde, les chaises. Contre l'un des murs, il y avait un lavabo surmonté d'un miroir. Il posa sa serviette sur la table et attendit.
- De combien de bandes disposez-vous? demanda le vampire en tournant la tête de manière à offrir son profil au regard du jeune homme. Assez pour l'histoire de toute une vie?
- Certainement, si c'est une vie intéressante.Quand j'ai de la chance, il m'arrive d'interviewer jusqu'à trois ou quatre personnes le même soir. Mais il faut que l'histoire en vaille la peine. C'est normal, non ?
- Parfaitement normal, répondit le vampire. Eh bien, cela me ferait plaisir de vous raconter ma vie, vraiment plaisir.
- Très bien! dit le jeune homme.
Il sortit vivement de sa serviette un petit magnétophone à cassette, vérifia l'état de la bande et des piles. Il allait parler quand le vampire l'interrompit brutalement :
- Nous ne pouvons pas commencer comme cela.
Votre appareil est-il prêt?
- Oui.
- Alors, asseyez-vous. je vais allumer le plafonnier.
- Mais je croyais que les vampires n'aimaient pas la lumière! s'exclama le jeune homme. Si vous estimez que l'obscurité ajoute à l'atmosphère.....
Il s'arrêta au milieu de sa phrase. Le vampire l'observait, adossé à la fenêtre. Les traits de son visage étaient maintenant totalement plongés dans l'ombre, mais quelque chose, dans la silhouette immobile, avait attiré l'attention du jeune homme. Il ouvrit la bouche, mais de nouveau, il s'arrêta avant d'avoir dit un mot. Un soupir de soulagement lui échappa quand le vampire revint vers la table et tira sur le cordon du plafonnier.
La pièce fut brutalement inondée d'une lumière jaune, crue, et le jeune homme, ayant levé les yeux sur son interlocuteur, ne put réprimer un sursaut. Ses doigts cherchèrent le rebord de la table pour s'y agripper.
- Bon Dieu! murmura-t-il.
Puis il garda les yeux fixés sur le vampire, sans un mot.
La peau du vampire était parfaitement blanche et lisse, comme s'il avait été sculté dans de la craie, et son visage semblait aussi inanimé que celui d'une statue, à l'exception des yeux vert et brillants qui regardaient fixement le jeune homme, telles des flammes logées dans des orbites. Le visage du vampire s'éclaira d'un sourire presque désenchanté, et la matière lisse et blanche de sa chair avait le mouvement infiniment flexible, mais schématique, des dessins animés.
- Vous voyez? demanda-t-il avec douceur.
Avec un frémissement, le jeune homme éleva la main comme pour se protéger d'une lumière trop violente. Son regard erra lentement sur l'habit noir à la coupe impeccable qu'il n'avait fait qu'apercevoir dans le bar, sur les longs plis de la cape, sur le noeud de soie noire et sur le col éclatant de blancheur, aussi blanc que la chair du vampire. Il contempla les cheveux d'un noir intense, dont les ondulations venaient recouvrir la pointe des oreilles ; les boucles touchaient presque le bord du col blanc.
- Et maintenant, vous désirez toujours cette interview? demanda le vampire.
Le jeune homme ouvrit la bouche sans qu'aucun son en sortit. Il acquiesça de la tête, puis réussis à articuler :
-Oui.
Lentement, le vampire s'assit en face de jeune homme et, se penchant vers lui, dit doucement, comme sur le ton de la confidence :
- N'ayez pas peur. Mettez simplement le magnétophone en marche.
Sur ces mots, il étendit un bras au-dessus de la table, en direction du jeune homme qui se tassa dans sa chaise, le visage subitement inondé de sueur. La main du vampire étreignit son épaule.
- Croyez-moi, dit-il, je ne vais pas vous faire de mal. Je veux profiter de l'occasion que vous m'offrez. Vous ne pouvez vous rendre compte à quel point c'est important pour moi. J'aimerais que nous commencions.
Il retira sa main puis attendit, recueilli.
Le jeune homme eut besoin d'un moment pour s'éponger le front et les lèvres avec un mouchoir, pour enclencher la touche d'enregistrement et pour annoncer enfin que le magnétophone tournait.
- Vous n'avez pas toujours été un vampire, n'est-ce pas? commença-t-il.
- Non. Je suis devenu vampire à l'âge de vingt-cinq ans, et c'était en 1791.
Le jeune homme fut frappé par la précision de la date, et répéta avant de demander :
- Comment est-ce arrivé?
- On peut faire à cela une réponse simple... Mais je ne crois pas avoir envie de faire des réponses simples. Je crois que je préfère raconter toute l'histoire....
- Oui, dit rapidement le jeune homme.
Il pliait et repliait son mouchoir et se tamponnait les lèvres.
- Il y eut d'abord une tragédie..., commença le vampire. Mon frère cadet... Il mourrut.
Sur ce mot il s'arrêta, ce qui permis au jeune homme de s'éclaircir la gorge et de s'essuyer encore le visage, avant de fourrer le mouchoir dans sa poche d'un geste presque impatient.
- Cela ne vous est pas douloureux, n'est-ce pas? demanda-t-il timidement.
- Cela le parait? interrogea le vampire. Non, reprit-il en secouant la tête. Il se trouve simplement que je n'ai jamais raconté cette histoire qu'à une seule autre personne, et il y a tellement longtemps de cela...Non, cela ne m'est pas douloureux...
>>Nous vivions en Louisiane. Nous avions reçu un lot de terre et établi deux plantations d'indigo au bord du Mississippi, tout près de la Nouvelle Orléans...
- Ah! c'est cela, cet accent..., dit d'une voix douce le jeune homme.
Pendant un instant, le vampire le regarda d'un air déconcerté.
- J'ai un accent?
Il se mit à rire.
Troublé, le jeune homme répondit très vite:
- Je l'ai remarqué dans le bar, lorsque je vous ai demandé ce que vous faisiez dans la vie. Vous prononcez les consonnes avec un peu de dureté, c'est tout. Je n'ai deviné à aucun moment que vous pouviez être d'origine française.
- Ce n'est pas grave, le rassura le vampire. Je fais seulement semblant d'être vexé. C'est qu'en fait il m'arrive de l'oublier. Mais permettez_moi de continuer...
- S'il vous plaît, oui...
- Je parlais donc des plantations. Il y a un rapport étroit, en vérité, entre elles et le fait que je sois devenu vampire. Mais j'y reviendrai plus tard. Notre vie s'y déroulait dans un cadre à la fois luxueux et primitif. Et nous y trouvions pour notre part beaucoup d'agrément. Voyez-vous, nous vivions là beaucoup mieux que nous n'aurions jamais pu vivre en France. C'était peut être l'éloignement de sol natal qui nous faisait croire cela, mais, comme nous le croyions, cela était. Je me rappelle le mobilier importé qui envahissait la maison. ( Le vampire sourit.) Et le clavecin... C'était merveilleux. Ma soeur en jouait. Les soirs d'été, elle s'asseyait au clavier, le dos aux portes-fenêtres grandes ouvertes. Je me souviens encore de la musique grêle et vive, et des marécages qui lui servaient de décor, des cyprès moussus qui flottaient sur un fond d'azur. Et il y avait les bruits des marais, le choeur des créatures palustres, les cris des oiseaux. Nous aimions cela. Cela rendait encore plus précieux les meubles de bois de rose, encore plus délicate et désirable la musique. Même alors que la glycine rongeait les volets des mansardes et que ses vrilles étaient capables en moins d'une année de traverser la brique blanchie à la chaux.. Oui, tous, nous aimions cette vie. Tous, sauf mon frère. Je ne me rappelle pas l'avoir jamais entendu se plaindre de quoi que ce soit, mais je savais ses sentiments. Mon père étant décédé, c'était moi le chef de famille, et je devais le défendre constamment de ma mère et de ma soeur. Elles voulaient l'emmener dans leurs visites ou à des réceptions à la Nouvelle Orléans, ce dont il avait horreur. Je crois qu'il cessa tout à fait de sortir avant même d'avoir douze ans. Il n'y avait que la prière qui fut importante pour lui, la prière et sa vie des saints reliée de cuir.
>>Je finis par lui construire une petite chapelle à l'écart de la maison, et il se mit à y passer la plus grande partie de la journée, souvent aussi le début de la soirée. Il y a quelque chose d'ironique dans tout cela. Il était si différent de nous, si différent de tout le monde, tandis que, moi, j'étais tellement normal! je n'avais absolument rien d'extraordinaire...
De nouveau, le vampire eut un sourire.
- Le soir, parfois, je sortais le voir, et le trouvais dans le jardin près de la chapelle, assis sur un banc, dans la plus parfaites quiètude. Je lui parlais de mes ennuis, des difficultés que me causaient les esclaves, des soucis que me donnait le surveillant, du temps qu'il faisait, ou bien de mes courtiers.., de tous les problèmes qui tissaient la trame de mon existence. Et lui écoutait, faisait quelques brefs commentaires, montrait toujours sa sympathie, si bien que, lorsque je le quittais, j'éprouvais soudain l'impression de n'avoir plus aucun sujet de préoccupation. Je ne pensais pas pouvoir jamais lui refuser quoi que ce fut et jurais que, mon coeur dut-il en être brisé, il pourrait entrer dans les ordres quand le temps en serait venu. Je me trompais, évidemment.
Le vampire se tut.
Le jeune homme le regarda un moment sans rien dire, puis, comme s'il s'éveillait, du plus profond de la réflexion, il dit en trébuchant sur ces mots :
- Euh!.. il ne voulait donc pas devenir prêtre?
Le vampire étudia son visage, comme pour essayer de déchiffrer son expression, puis répondit :
- Je veux dire que je me trompais sur moi même, sur le fait que je croyais ne rien pouvoir lui refuser.
Son regard se promena sur le mur opposé, puis sur les carreaux de la fenêtre.
- Il commença d'avoir des visions.
- De véritables visions?demanda le jeune homme - mais dans sa voix il y avait toujours de l'hésitation, comme s'il pensait en fait à autre chose.
- Je n'y croyais pas, répondit le vampire. Il avait quinze ans lorsque cela se produisit. Il était très beau.
Sa peau était d'une extrême douceur et ses yeux bleus étaient immenses. Il était robuste, et non pas mince comme moi, mince comme je l'étais déjà à l'époque..

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